Laurent Mopsus : "Cette équipe elle me ressemble"

Le Stade Toulousain Basket a fait un grand pas vers le maintien, sans jamais rien lâcher à Metz. Laurent Mopsus, l'entraîneur des Toros s'est d'ailleurs arrêté à notre micro, après la victoire (76-78), en Moselle.

Laurent, ce soir Toulouse peut enfin souffler, après des péripéties que vous venez de vivre. Des péripéties assez folles pour une équipe de Nationale 1. Racontez nous ce voyage et une victoire in extremis au buzzer à Metz.

Oui, on devait atterrir à Charleroi. Il y a eu une grève de l'aéroport en Belgique. On a du trouver des billets au dernier moment on a fait Toulouse-Lyon en avion puis Lyon-Metz en minibus. On est arrivé tard hier soir (mardi) Le club s'est bougé pour trouver une solution. Je pense que cette saison, ça serait écrit que nous aurions beaucoup d'imprévus, jusqu'au dernier moment où même sur des matchs où le maintien se joue. 

Mon équipe a eu beaucoup de ressources. Encore une fois, nous allons chercher une victoire au buzzer quasiment. Je suis vraiment très fier d'eux. 

C'est une équipe qui ne lâche rien, qui a toujours su trouver des ressources. Maintenant c'est un vrai bol d'air, même si ce n'est pas fini.  

Vous parliez de cette victoire au buzzer, vous avez pourtant couru derrière en première mi-temps (35-25), puis êtes repassés devant à la pause avec un point d'ancrage qu'est Will Butler. C'est un joueur qui fait votre force depuis le début de saison. Votre défense de zone a porté ses fruits en fin de partie. Cette équipe a su être déterminée, pouvez-vous nous en parler ?

Tous les matchs pour nous ont été très serré. On a un effectif de huit professionnels. Petit message à Yann Imboua qui s'est fracturé le pied donc jusqu'au bout (...). On avait construit une équipe qui était complémentaire. Cela fait partie d'une saison (avoir des blessés), je le savais, on le savait. Avec les dirigeants, nous nous sommes accrochés pour aller chercher les ressources. On ne souhaitait pas rester sur des causes externes, il y a des imprévus. On doit l'accepter. 

On a su proposer des séquences de match qui nous ont permis de gagner. On a pas su tenir défensivement en homme à homme contre cette équipe de Metz. C'est une équipe qui joue bien dans les fixations-passes on le savait. La zone nous a permis de revenir. Au retour, des vestiaires on manque de tuer le match avec quelques lancers francs que l'on rate. Les joueurs se sont battus. Il faut avoir du coeur pour arracher cette victoire. C'est une équipe qui ne lâche rien, qui a toujours su trouver des ressources. Maintenant c'est un vrai bol d'air, même si ce n'est pas fini. 

Un exploit attendu devant près de 4200 personnes, mardi !

Ce n'est pas fini on regarde plus derrière mais devant avec cette victoire, une grande fête vous attend à Toulouse ... 

On a un vrai match à nouveau au grand Palais, mardi contre Berck. On attend beaucoup de supporters, on espère que l'enceinte sera pleine, 4200 personnes. On va devoir une nouvelle fois faire un exploit. 

Avec ce succès à Metz, cela fait deux victoires à l'extérieur sur la phase n°2. Vous avez gagné peu de matchs en déplacement mais paradoxalement le sort de vos matchs se sont déterminés dans les derniers instants. On a l'impression que les Toros forment votre identité ?