Moteurs des Carolos, Clet-Mkamba-Malonga ne resteront pas à Charleville
L'Etoile Charleville Mézières invité à retrouver la NM1, a su polir de beaux talents et permettre à d'autres de se relancer. Le club Ardennais voit partir trois joueurs majeurs.
L'historique bastion Ardennais renaît de ses cendres. Ancien pensionnaire de Pro B au début des années 2010, les Carolos ont su décrocher leur maintien sportif, pour leur remontée en NM1, dans les dernières secondes.
Planète_basket_nm2 y était, le 4 mai 2024, la Guinguette Arena célébrait une victoire de prestige face au leader Metz. Charleville-Mézières finissait alors à la troisième place en NM2. Quelques semaines plus tard, les bleu et blanc se voyaient inviter pour monter, via une wild card en NM1. Très vite, les partenaires privés et institutionnels se sont unis autour du président, Luc Tores.
Et revoilà, les Carolomacériens au sommet des championnats nationaux (NM1). Après un début de saison compliquée, Jimmy Ploegarts l'expérimenté (ex BC Orchies) a su mener tout un groupe vers de belles heures. Irréprochable sur le plan financier et sur le plan administratif, le club des Ardennes a bénéficié des situations périlleuses et frustrantes de son voisin Messin et des Bretons du Pays de Fougères. Fougères largement dominant en poule basse avait certes rompu à Charleville. Une défaite, qui aujourd'hui fait la différence et permet au club du Grand Est de préparer la suite des écheances en NM1.
Les Hommes de Matthieu Lemercier espèrent un repêchage administratif qui devrait arriver si les finances sont au vert...
Revenons dans la cité d'Arthur Rimbaud. Poète vagabond, artiste précoce... L'image de cet Homme de Lettres, on la retrouve chez le soliste Rosaire Malonga. Planète-basket-national.fr était d'ailleurs l'un des premiers médias à l'apercevoir en déplacement en présaison. L'ancien bonhomme d'Angers a fait toute la préparation avec l'ECM. Excellent maestro (5.8 pds) et fort défenseur, le grand frère de la talentueuse Dominique Malonga a séduit et conquis le public de l'Arena par la suite avec près de 14 d'évaluation en moyenne.
Quatre joueurs ne resteront pas, Kovanusic parti pour rester ?
Difficile de conserver un joueur de ce calibre affirmait, l'entraîneur Carolomacérien dans une interview pour le site internet du club
"La fuite de ces joueurs est finalement quelque chose d'assez logique par rapport à leur rendement très performant durant la saison écoulée. On tendait le dos en sachant qu'on aurait peu de chance de pouvoir tous les garder. Plusieurs clubs les ont repérés et les ciblaient. Ils ont apporté beaucoup à l'Etoile. Le club les a aussi aidés à se faire connaître et être, aujourd'hui, dans la lumière. La réussite est en tout cas partagée : l'Etoile a atteint son objectif ; eux ont été récompensés de leurs efforts en ayant été bien accompagnés."
Jimmy Ploegarts sur le site web de l'Etoile Charleville Mézières
Ainsi, celui qui avait son come back à la mène, Johan Clet a enfin connu une saison complète en NM1. Avec 38 apparitions à clé, l'ancien pensionnaire de l'Académie Gautier dans le Maine-et-Loire a su afficher en moyenne 7.9 points, 4 passes décisives en seulement 23 minutes. Il réalise par ailleurs deux matchs avec cinq tirs à trois points inscrits. Difficile de le conserver, lui aussi. Tout comme, l'inépuisable colosse Jonathan Mkamba. Ce collectionneur de double-double (au moins 10 points et 10 rebonds dans le même match) - 6 (tous sur la 2e phase) mais proche d'en signer le double, a su mettre son profil tonique et physique à contribution. Costaud et agile dans la peinture, il s'est mué en guerrier.
En ce qui concerne, le dernier départ. Il s'agit du fantastique Frank Davidson. Capable de s'envoler dans les airs et défendre fort. Le fils de Marc Davidson (parti il y a 3 ans maintenant) n'a pas convaincu le board de l'Etoile de le conserver. Très discret mais étincelant, l'ailier de 24 ans (6.9 points à 47%, 2.7 rebonds en 16 minutes) devra rebondir ailleurs en France ou à l'étranger.
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Gauthier Carboni
Crédit Photo : Sébastien Busson